Bursins: Saint-Martin, Saint Sébastien, Saint-Nicolas et les autres…

L’église de Bursins est dédiée à Saint-Martin. Dans l’église, on trouve également la chapelle Saint-Jean-Baptiste (à droite en entrant), la chapelle Saint-Sébastien (en face, avec son absidiole, témoin de la première construction en 1011) et à gauche, la chapelle Saint-Nicolas ornée, au plafond, de 5 clés de voûtes sculptées.

 

Dans la clé de voûte. du centre, quelle scène est illustrée?

Correct! Wrong!

Dans la clé de voûte du centre, quelle scène est illustrée?
Le Saint-Nicolas sortant les enfants du saloir et porte la signature de deux saintiers originaires du Bassigny (France).

La Légende de St-Nicolas

La Légende Dorée de Jacques de Voragine raconte que St-Nicolas ait délivré trois officiers de l’Empereur Constantin. Injustement emprisonnés. Il les arracha des mains du bourreau dans la prison même au moment où ils allaient être mis à mort.

Conformément aux habitudes de l’art du Moyen-Age qui témoigne sa déférence aux saints en leur donnant une taille surhumaine, St-Nicolas fut représenté très grand, alors que les trois officiers apparaissent plus petits que des enfants. Pour marquer qu’ils avaient été délivrés de prison, on figura, avec la naïveté de ces temps, leurs trois têtes émergeant du sommet de la tour où ils avaient été enfermés.

En Occident, le culte de St-Nicolas ne fut connu que vers le XIème siècle. On ne connaissait alors pas légende. On en imagina une pour expliquer les images qui se répandaient de Bari où des marchands italiens avaient apporté les restes du saint. Les trois officiers devinrent alors trois enfants, la tour un saloir. L’hôtelier assassin et sa femme étaient des personnages faciles à imaginer tant qu’ils étaient apparentés à l’imagination populaire. On les retrouve dans tous les contes d’Occident: l’ogre et l’ogresse de Perrault. L’histoire de la nourrice s’ajouta à la légende de St-Nicolas; elle passa de bouche en bouche, et les artisans qui ne l’avaient lue nulle part la représentèrent sans scrupules, dans des vitraux, en bas-reliefs, en théâtre religieux ou mystères, en y rajoutant parfois une profusion de détails nouveaux.

C’est ainsi que naquit en Europe occidentale, enrichie de miracles, une nouvelle légende de St-Nicolas. Rien ne fut plus célèbre, à partir du XIIème siècle, que l’histoire des trois enfants assassinés par un hôtelier, coupés en morceaux, mis dans un saloir, et enfin ressuscités par l’intervention du saint.

A Bursins, la chapelle St-Nicolas fut érigée à la fin du XVème ou au tout début du XVIème siècle, très peu avant la Réforme, au cours des importants travaux que l’église subit à ce moment-là. On y voit, à la clé de voute, le grand St-Nicolas et les trois enfants s’échappant de leur saloir, et, sur quatre médaillons entourant cette scène, les quatre évangélistes. Le tout est heureusement bien conservé.

Extraits d’un texte de Robert Reguin - 1987

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